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Aujourd’hui je vous propose de débunker certaines idées reçues de nutrition qui ont sacrément la vie dure, et ce, même au détriment de nos amis à 4 pattes. Vous êtes prêts ?

“La ration ménagère c’est pas compliqué”

Non, la ration ménagère c’est pas compliqué en effet. Par contre ça demande un tout petit peu plus de connaissances que ⅓ de viande, ⅓ de légumes et ⅓ de féculents (vous la sentez la fatigue là ?).

La ration ménagère c’est 4 ingrédients obligatoires et 1 facultatif : la viande (ou le poisson), les légumes, l’huile et le CMV. En facultatif on aura les féculents.

Et c’est quoi le CMV ? Ben c’est un complément minéral vitaminé. Il va apporter à toutou ou matou ce qui n’est pas trouvable en quantité suffisante dans sa ration ménagère. Il est donc indispensable pour éviter les carences.

Alors justement, les carences….

“Médor à pas de carence ou je l’aurai vu à la prise de sang”

Eh ben nan, c’est pas si simple les gens ! (tout comme la ration ménagère d’ailleurs)

Le corps est super bien fait, jusque là je ne vous apprends rien. Et du coup, dans l’exemple d’une carence en calcium par exemple le corps, pour que les taux soient bons, il va aller puiser là où il y en a …donc il va puiser dans les os. Du coup, les taux sériques seront bons et vous, vous serez rassurés. Bah oui mais non, parce qu’une carence c’est assez long à se déclarer et du coup, quand elle est là, ben elle est bien installée. 

D’où l’importance de tout vérifier en amont et on y trouve quoi ? Oh surprise, la gamelle….

“La cuisson c’est le mal”

Celle-là je l’adore. J’ai aussi entendu “la cuisson c’est les flammes de l’enfer”.

On va remettre les choses dans leur contexte. A part si vous jetez votre aliment sur une grille de barbecue, je ne vois pas en quoi ça détruirait quoi que ce soit.

La cuisson (de surface, pas celle du soleil hein, genre la cuisson légère à l’eau) ne détruit pas les protéines et ne diminue pas la digestibilité de l’aliment. Par contre ! Elle va tuer toutes les petites bebettes qui se trouvent en surface et au niveau sécurité sanitaire, mémé Germaine et le petit Viktor vous remercieront. 

Et si vous vous posez la question de la mastication bah sachant que l’aliment n’est pas cuit à coeur, y’a pas vraiment de problèmes…

“Il suffit de lire la pathologie sur le paquet pour que ça corresponde à mon animal”

Tindiiiiiiiin ! Eh ben non ! On vous a bien eu hein ?! Il arrive que des marques très sérieuses (genre les marques vétos – non je ne suis pas une vendue) fassent au mieux pour les pathologies données. Cependant ! En fonction des caractéristiques de votre animal, des fois, ce qui est écrit sur le paquet ne correspondra pas à son besoin. Alors c’est pas parce que votre vétérinaire propose des croquettes diabétique pour votre chien trop gros ou des hypoallergénique pour votre chien atteint de MICI que c’est une mauvaise personne. Au contraire, il a dû bien étudier la composition avant de vous les conseiller.

Et rappelez vous, la législation est super light sur certains termes et inexistante pour d’autres (et pour ça je vous invite à suivre la page de Petfood review)

“Un animal qui a toujours mangé comme nous sera en pleine forme”

Remix actuel du célèbre “on a toujours fait comme çaaaaaa” (que vous avez dû entendre si vous êtes dans la profession).

Scoop! Ben non. On va prendre l’exemple du chien.

En calcium, le chien à des besoins 10 fois supérieurs au nôtres. Sachez donc que le petit yaourt nature que vous donnez tous les jours ne comblera pas ses besoins en calcium (même si c’est mignon de le voir lécher).

En protéines, il à des besoins 4 à 6 fois supérieurs aux nôtres. Je continue ou vous avez saisi l’idée ?

Un chien ou un chat ont une physiologie différente de la nôtre et des besoins nutritionnels différents des nôtres. Alors oui, le petit griffon de la ferme qui mangeait du pain dans du lait il a vécu jusqu’à 18 ans, certes, mais je pense qu’il chassait ce qu’il voulait comme il voulait, la nourriture était pas aussi polluée, l’eau non plus, l’air non plus, les sols non plus, la viande et les légumes non plus, l’environnement n’était pas non plus le même (madame au foyer), la relation avec nos animaux n’était pas non plus le même qu’aujourd’hui où on va chez le véto dès qu’il boite…Vous avez saisi l’idée ?

Allez un petit dernier pour la route,

“Ne jamais donner d’os aux chiens !”

Ben ça dépends en fait, sinon ça serait trop simple.

Bon alors déjà il faut qu’ils soient crus, pas cuits. Ensuite ça va dépendre de la taille de l’os et de la taille du chien (ben ouai si on pouvait éviter qu’il se le coince dans l’œsophage en l’avalant ça serait pas mal). Cru en plus ça va stimuler la mastication et donc, lutter contre le tartre (même si ça sent pas bon pour vous, lui il va adorer).

Et puis surtout la fréquence va aussi importer. Si vous leur donnez des os plus d’une fois par semaine, votre compagnon risque la constipation. Et ça, c’est sans compter sur un excès de calcium qu’il pourrait avoir.

Des idées reçues comme ça il en existe malheureusement plein et le problème c’est que certains professionnels non formés y croient encore dur comme fer.

C’est pour ça qu’il est important de s’adresser à la bonne personne pour prendre ses renseignements. Et comme je ne le dirais jamais assez, chacun son métier, une séance avec moi ne remplacera jamais une consultation vétérinaire.

Belle journée et vive les z’animos !